En ce moment
 
 

Isabelle, aide familiale, a du mal à faire face à l'augmentation du carburant: "C'est toujours un petit peu le moment d'angoisse"

 
 

C'est devenu l'une des priorités des ménages et des gouvernements : notre pouvoir d'achat a nettement diminué ces derniers mois. Isabelle, aide familiale, a de plus en plus de mal à faire face à l'augmentation des prix des carburants.

Namur. Elle parcourt des centaines de kilomètres par semaine. Isabelle est aide familiale depuis vingt-cinq ans. "La moyenne journalière, en général, c'est entre 30 et 60 kilomètres", explique-t-elle.

Du coup, très rapidement: "Malheureusement, on va devoir s'arrêter parce que le témoin de la jauge s'allume. Le plein est déjà vide. Il faut retourner à nouveau à la pompe à essence et c'est toujours un petit peu le moment d'angoisse. D'une fois à l'autre dès qu'on fait le plein, le montant n'est pas le même. Ça augmente un petit peu."

Moment d'angoisse que partagent d'autres aides familiales. "Exemple, il y a deux jours, une collègue m'a dit ' Cette semaine il n'y aura pas l'activité pour mes enfants parce que c'est soit les activités ou soit pouvoir aller au boulot."

Une indemnité jugée insuffisante

Pour assumer ses frais de déplacement, une indemnité de 37 centimes du kilomètre est prévue. Trop peu pour couvrir tous les coûts d'amortissement, selon Isabelle. "Un budget moyen pour faire le plein, je pense qu'on est entre 200 et 250 euros par mois." Sans compter les entretiens, le changement des pneus, etc. "Je n'ai jamais pris le temps vraiment de détailler les coûts entre le remboursement qu'on reçoit et le coût réel de ce que notre voiture nous coûte, mais je sais en tout cas aujourd'hui que simplement l'indemnité qu'on reçoit ne suffit même plus à faire simplement le plein de notre voiture sur l'entièreté du mois."

Les déplacements ne se font pas uniquement de bénéficiaires en bénéficiaires. Un trajet peut lui-même être aussi l'objet du service proposé. L'aide familiale peut en effet accompagner le ou la bénéficiaire faire des courses à l'aide du véhicule.

Isabelle comme une trentaine d'autres personnes du secteur non-marchand se sont rassemblées jeudi matin devant le Parlement wallon. Ils réitéreront leur action jeudi prochain à Bruxelles pour tenter d'obtenir une aide financière du gouvernement.


 

Vos commentaires