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Faillite de la Sabena: vingt ans après, où en sont les compagnies aériennes belges?

20 ans après la faillite de la Sabena, où en sont les compagnies aériennes belges?
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Ce dimanche, c'est le 20e anniversaire de la faillite de la Sabena. Dans le paysage aéronautique, les compagnies sont de moins en moins nationales. Mais qu'en est-il des entreprises belges?

La SN Brussels Airlines est née sur les cendres de la Sabena. Créée par une quarantaine d’investisseurs, la compagnie bénéficie de 80 ans d’expérience de la compagnie nationale. Pourtant, en 2017 la société belge passe entre les mains du groupe Allemand la Lufthansa.

Avec la crise sanitaire, la compagnie souffre financièrement. Le gouvernement décide alors d’intervenir financièrement: 290 millions d’euros pour la sauver de la faillite. "Le gouvernement belge a octroyé ces 290 millions sous forme de prêt. Je ne sais pas comment ils vont être remboursés parce qu'étant donné les résultats de la compagnie ces derniers temps, je ne vois pas très bien comment ils vont pouvoir rembourser. Mais il n'y a eu aucune contrepartie", explique Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE Brussels Airlines.

En matière de résultats financiers, Brussels Airlines a indiqué avoir clôturé l'année 2019 avec une perte de 40,6 millions d'euros. En 2020, la perte a grimpé à 293 millions d'euros.

Air Belgium: "Une belgitude totale"

Après la déroute de la Sabena, le monde de l’aéronautique reste décidément fragile. Mais une lueur d’espoir brille dans le ciel belge. En mars 2018, une nouvelle compagnie privée, Air Belgium, fait son premier vol à destination du Surinam. Elle se spécialise dans le long courrier et revendique son caractère national. "Cette compagnie a ceci de particulier, pas uniquement le nom Air Belgium, mais le service à bord. Tout est Belge. Les produits sont belges, le catering est belge, le personnel de bord est belge évidemment. C'est une belgitude totale", indique Etienne De Nil, ancien vice-président de Sabena Europe.

Air Belgium a enregistré un bénéfice avant impôt de 5,6 millions d'euros en 2019, mais une perte de 16 millions en 2020, une année marquée par le coronavirus.

La compagnie italienne s'est faite clairement dépasser

S’il n’y a plus de compagnie aérienne financée par l’état en Belgique, ailleurs elles ont également du mal à survivre. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne parviennent à garder leurs fleurons nationaux en raison de la taille du pays. Mais l’Italie a dû renoncer récemment à sa propre compagnie. "On voit par exemple Alitalia, la compagnie italienne, qui était trop faible, qui n'avait pas assez de marché domestique, et qui s'est fait clairement dépasser par les compagnies low cost, y compris sur son territoire", précise Xavier Tytelman, expert en aéronautique.

Le low cost, ces vols à faibles coûts, est devenu le cauchemar des compagnies nationales historiques. Sur le moyen courrier, il gagnerait chaque année 1% du marché européen, et cela déjà depuis plus de 20 ans.


 

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