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Dans les coulisses de l'aéroport de Bruxelles: Laurent, Thierry et William vous expliquent leur travail

 
 

Le 30 juillet c’est la journée la plus chargée à l’aéroport de Bruxelles. On attend plus de 50.000 passagers rien que dans le hall des départs (un tout petit peu moins aux arrivées). L’occasion de se pencher sur les milliers de personnes qui travaillent chaque jours dans les coulisses de l’aéroport.

Dernière étape avant les vacances pour les uns, passage obligé avant un voyage professionnel pour les autres: l’aéroport de Bruxelles a accueilli l’an dernier près de 25 millions de passagers. Espaces d’attente ou de shopping, ces couloirs sont aussi le lieu de travail de milliers de personnes. Des travailleurs de l’ombre qui assurent le bon fonctionnement du premier aéroport du pays.

Nous avons suivi Laurent, inspecteur des pistes. Sans lui, pas de décollage et pas d’atterrissage. Au moins cinq fois par jours, lui et ses collègues vérifient l’état du tarmac. "Là par exemple on vérifie tout ce qui est instrumentation, que rien n'a été endommagé. Puis on monte sur la piste pour vérifier que le marquage est toujours bien présent, qu'il n'y a pas de débris, pas d'animaux, pas de trous. Que la piste soit en parfait état. Celle-ci on va la déclarer 'available' (NDLR: disponible), parce qu'elle n'est pas en usage, mais si la tour en a besoin, la tour sait qu'elle peut l'utiliser", explique Laurent Haentjens.

A l’aéroport de Bruxelles, il y a près de 10 kilomètres de pistes à inspecter. A part les avions, seuls les inspecteurs ont le droit de circuler ici. Ils sont constamment en liaison avec la tour de contrôle pour éviter tout risque de collision. "Il faut tout le temps est très attentif aux communications. Surtout à cette heure-ci ça n'arrête pas d'atterrir et de décoller", précise Laurent, l'oreille toujours attentive à son talkie-walkie.
 
La concentration est également de mise quelques étages au-dessus des pistes, dans le centre opérationnel de l’aéroport. 

Nous y retrouvons William, qui assure la coordination entre les compagnies, la sécurité aéroportuaire et les bagagistes. Son but: diminuer le temps d’attente pour les 50.000 passagers qui s’envolent aujourd’hui.
 
"Quand toutes les opérations, les passagers, les bagages et les appareils sont bien coordonnées, vous réduisez au maximum les risques de retard pour les passagers. Et si un problème se produit, vous devez pouvoir réagir le plus vite possible", confie William Pyfferoen, directeur du centre de contrôle des opérations de l'aéroport.

Exemple : l’adjoint de William garde en tout temps un œil sur les 17 kilomètres de tapis du système de bagages de l’aéroport. "Il arrive qu’en heure de pointe tous les bagages soient envoyés sur la même ligne. Pour éviter les bouchons, on redirige alors le flot vers d’autres tapis", indique Michel Wittesaele, directeur-adjoint du centre de contrôle des opérations.


L'aéroport de Bruxelles: plus gros point de vente de chocolat au monde

Pendant que les valises sont acheminées vers les avions, les passagers s’offrent une pause shopping. L’aéroport de Bruxelles est le plus gros point de vente de chocolat au monde. L’an dernier, ces magasins en ont écoulés 815 tonnes. Un record qu’on doit, en partie, à Thierry. "Chaque jour, 7 sur 7, on est occupé à remplir les rayons. Du matin jusqu'au soir", lance Thierry Impanis, magasinier, en plein réapprovisionnement des étals. Magasinier à l’aéroport, c’est avant tout un métier de contrôle.
 
Du hangar de livraison aux magasins, les marchandises sont inspectées à quatre reprises. Ici, on ne rigole pas avec la sécurité. "Normalement il y a trois camions par jour, pleins, qui viennent avec tous les chariots. Il y en a au total vingt chariots par camion. Donc on fait soixante chariots par jour", explique Thierry.

L’aéroport de Bruxelles emploie 20.000 personnes. Du tarmac au sous-sol, ils sont autant de rouages qui participent à un mécanisme extrêmement complexe, capable de faire décoller et atterrir environs 740 avions tous les jours.


 

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