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Comment la Belgique peut-elle se passer du gaz russe ? Voici les alternatives

Comment la Belgique peut-elle se passer du gaz russe ? Voici les alternatives
 
 

Le pétrole russe représente 30% du pétrole utilisé en Belgique. Comment va-t-on faire pour s'en passer dans les mois à venir?

Jusqu'ici, Moscou est le premier partenaire de la Belgique pour le pétrole, soit 29% de notre approvisionnement. Mais notre pays bénéficie d'autres sources de ravitaillement via son pôle logistique du port d'Anvers. Après la Russie, nos fournisseurs sont la Norvège (17%), le Kazakhstan (13%), le Royaume-Uni (10%) et l'Arabie saoudite (8%). Par rapport à d'autres, la Belgique est donc beaucoup moins exposée à l'embargo.

"Le pétrole russe qui représente 29% des importations peut être compensé justement par cette diversification des sources d'autres pays. Je pense à l'Angleterre, à la Norvège, au Moyen-Orient, les Etats-Unis,... pour assurer effectivement ce flux logistique vers notre pays", explique Jean-Benoît Schrans, le porte-parole de la Fédération pétrolière belge.

Depuis plusieurs semaines, les infrastructures pétrochimiques situées sur notre territoire modifient leurs plans de production. De nouveaux contrats sont passés. La crainte d'une pénurie n'est pas à redouter.

"Il n'y a pas de risque majeur d'approvisionnement. Les stocks sont suffisants. Nos raffineries produisent même plus que ce qu'on consomme en Belgique. A ce niveau-là, on peut être rassuré. Il y aura assez de carburant pour le transport, mais aussi pour la pétrochimie", ajoute Jean-Benoît Schrans.

D'ici la fin de l'année, la Belgique pourrait se passer du pétrole russe, mais les experts s'interrogent sur le prix de la matière première. Le marché vient de subir un brusque rebond.

"Quand il y a une incertitude sur le marché, cela veut dire spéculation et risque d'augmentation des prix", indique le porte-parole de la Fédération pétrolière belge.

Le Premier ministre Alexander De Croo a désormais une mission pour la Belgique : s'assurer que ses partenaires européens respectent les règles de la concurrence et ne cassent pas les prix, car l'embargo sur le pétrole russe ne concerne pour l'instant que le transport par mer.


 

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