Le taux interbancaire Libor, référence mondiale dont la suppression progressive était planifiée après de nombreux scandales impliquant les plus grandes banques, a été définitivement aboli lundi, a annoncé mardi la Banque d'Angleterre (BoE).
Ce mécanisme, qui a un temps servi de base à environ 400.000 milliards de dollars de contrats financiers, a cessé d'exister le 30 septembre, a notifié la banque centrale britannique dans un communiqué conjoint avec le régulateur britannique des marchés (FCA).
Le "London Interbank Offered Rate", ou Libor, était un taux de référence dans le monde de la finance, utilisé pour déterminer nombre de produits financiers dont certains prêts aux ménages et aux entreprises.
Sa disparition graduelle avait été programmée à partir de fin 2021 après des scandales de manipulation de ce taux par les banques.
Le Libor était calculé à partir des taux "raisonnables" auquel les grandes banques mondiales estimaient pouvoir emprunter à différentes échéances, annoncés chaque matin depuis Londres.
Mais plusieurs d'entre elles avaient été accusées en 2012 de fausser le calcul à leur avantage. Deutsche Bank, UBS, RBS, Société Générale ou encore Rabobank, ont finalement dû payer des milliards de dollars d'amende.
Tom Hayes, un ancien trader des banques UBS et Citigroup qui a écopé d'une peine de 11 ans de prison pour avoir manipulé ce taux, et bénéficié d'une libération conditionnelle en 2021, a vu sa condamnation confirmée en appel en mars.
L'Euribor, équivalent du Libor pour le marché interbancaire européen, a lui aussi été entaché par des accusations de manipulation.
Si la majorité des taux du Libor n'étaient plus mis à jour, comme ceux pour la livre, l'euro, le franc suisse et le yen, les derniers en dollars subsistaient.
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