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Bientôt la FIN des retours gratuits des colis? "Ça va à contre-courant du mode de consommation actuel"

 
 

Un tiers des colis qui circulent dans les réseaux de distribution est en fait un retour de marchandise. L'union des indépendants flamands, l'Unizo, pointe du doigt le comportement de certains consommateurs, qui commandent de trop nombreux articles sur internet sachant qu'ils pourront les retourner gratuitement. L'Unizo réclame ainsi la fin de cette gratuité.

Bastien Dewilder est libraire et a fait de sa librairie un point relais pour les colis. Il montre le sac spécialement réservé aux retours: "Ici, on a deux retours, sachant que la personne est passée pour les reprendre il y a moins d'une heure, ça veut dire qu'il y a déjà deux retours dans le sac. Fin de journée, on devrait être à un sac et demi, et demain, sur deux sacs de retour, normalement".


"Si ça ne leur plaît pas, ils peuvent le renvoyer"

Chaque jour, c'est le même constat pour Bastien: 60% des colis ne sont pas achetés. Un pourcentage qu'il a vu augmenter ces dernières années, notamment avec la clarification de la méthode pour les réexpédier. "Les gens se prennent une espèce de marge de sécurité, c'est-à-dire qu'ils vont prendre 4 ou 5 articles, alors qu'ils savent très bien qu'ils n'en veulent que deux ou trois, et vont faire un tri une fois chez eux, une fois qu'ils l'ont essayé, porté plusieurs fois… Si ça ne leur plaît pas, ils peuvent le renvoyer".


Un colis sur trois est renvoyé

150.000 articles sont commandés chaque jour sur internet en Belgique. En moyenne, un colis sur trois est renvoyé, et même plus d'un sur deux quand il est acheté sur Zalando. Les renvois y sont entièrement gratuits pour les clients, mais le coût social et climatique est important.

En proposant de facturer ces retours, les commerçants souhaitent conscientiser les acheteurs, mais aussi rester concurrentiels. "Ça va un peu à contre-courant du mode de consommation actuel, et donc on pense qu'il faudrait plutôt privilégier le fait que les commerçants et indépendants accèdent également à la vente en ligne et puissent concurrencer les grandes multinationales, et donc d'essayer de freiner le mouvement", explique Clarisse Ramakers, directrice des études à l'Union des classes moyennes.

Quant au coût total du commerce en ligne belge, il s'élève à 45.000 euros par jour.


 

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