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"Elle a payé 5 fois son enterrement": attention aux arnaques aux assurances décès

 
 

Chaque année à la Toussaint, sont diffusées des publicités pour des "assurances obsèques". Payer des primes de son vivant afin d'éviter à ses proches de devoir, eux, assumer la charge financière des funérailles. Mais Attention, dans la pratique, les montants comptabilisés ne permettent pas toujours de couvrir ces frais. Et les proches doivent quand même compléter.

Pour éviter les soucis financiers à leurs proches, Christian et Anne-Marie envisagent de souscrire une assurance obsèques. Mais le couple veut bien se renseigner avant. Ils ont quelques réserves par rapport à ce genre de formules. "Je pense qu'il faut être sûr de ce qu'on fait. Savoir quel est le délai, quelles sont les limites pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Est-ce que c'est révisible ? Est-ce que par la suite il y aurait quelques surcoûts auxquels on n'a pas pensé ?"

Si, dans la plupart des cas, le capital permet de financer les funérailles, ce n'est pas toujours vrai. Chez cet entrepreneur de pompes funèbres, six dossiers sont en attente. Un problème se pose fréquemment : certaines personnes ont souscrit une assurance il y a vingt, trente ou quarante ans. Mais le coût des funérailles a augmenté depuis. Il faut donc remettre la main au portefeuille.

"Ici, dernièrement, j'ai eu une dame qui avait payé toute sa vie. Elle a 90 ans. Elle avait souscrit, je crois, à l' âge de 45, 50 ans. J'ai pas le dossier en tête et elle a payé 5 fois son enterrement pour un capital qui lui revient à trois mille et demi. Elle voulait à l'époque un caveau, etc. Aujourd'hui elle doit remettre pratiquement cinq à six mille euros pour avoir ce qu'elle souhaite", raconte Benjamin Fontaine, entrepreneur de pompes funèbres. 

"Il faut surtout se laisser bien conseiller, éventuellement par un intermédiaire"

L'Union professionnelle des entreprises d'assurances temporise et invite les candidats assurés à bien lire leur contrat avant de signer. Car les proches confrontés à des surcoûts n'ont pas le choix : il faut payer.

"C'était un peu tard à ce moment-là mais je crois que chaque fois qu'on souscrit une assurance, il faut bien s' informer. Même si on ne se donne pas la peine de lire le contrat et quelle est sa portée. Il faut surtout se laisser bien conseiller, éventuellement par un intermédiaire", recommande François de Clippele, porte-parole d'Assuralia.

L'idéal est d'opter pour une prime annuelle plutôt qu'une prime unique et de limiter les paiements à dix, quinze ans maximum. "Ce à quoi il faut être certainement attentifs, c'est vérifié que le montant des primes ne peut pas augmenter en cours de contrat et également vérifier toutes les exclusions, par exemple un décès dans les deux ans de la souscription du contrat", explique Julie Frère, porte-parole de test-achats.

La plupart des assureurs fixe un âge limite. Il n'est plus possible de souscrire un contrat au-delà de 75 ans. L'assurance obsèques n'est pas nécessaire pour les personnes qui bénéficient d'une assurance groupe.


 

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