D'ici dix ans, les consommateurs achèteront davantage de diamants créés en laboratoire que de diamants bruts, selon le directeur général du fabricant danois de bijoux Pandora, Alexander Lacik. La marque a lancé en juin dernier sa première collection de bijoux sertis de diamants de synthèse.
Selon M. Lacik, les bijoux se vendent à un "niveau étonnamment élevé". "Nous sommes les premiers à commercialiser des diamants de laboratoire au Danemark, mais l'accueil a été très positif jusqu'à présent", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Bloomberg TV.
Pandora précise par ailleurs que les diamants créés en laboratoire sont différents des faux diamants, tels que les zircons. Les diamants de synthèse sont en effet plus chers à fabriquer et durent plus longtemps que les fausses pierres précieuses.
Au cours du deuxième trimestre, Pandora a vendu des bijoux sertis de diamants artificiels pour une valeur de 61 millions de couronnes danoises (environ 8,2 millions d'euros). Cela ne représente que 1% de l'ensemble des ventes, mais une augmentation de 88% par rapport à l'année précédente. Pour 2026, Pandora vise à augmenter ses ventes de diamants de synthèse jusqu'à 1 milliard de couronnes.
Il y a trois ans, l'entreprise avait annoncé qu'elle souhaiterait à l'avenir uniquement utiliser des diamants de synthèse. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, l'extraction et la production de diamants bruts impliquent en effet régulièrement du travail forcé, le travail d'enfants, ainsi que d'autres formes d'exploitation, ce qui ne correspondait plus à la politique de développement durable de la marque.
La production moins coûteuse a également incité Pandora à se tourner vers les diamants de laboratoire, afin de rendre les diamants accessibles à un plus large public. L'entreprise n'a toutefois pas précisé quand elle comptait cesser totalement l'utilisation de diamants d'extraction.
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