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6000 objets saisis, un million d'appels analysés... Le "dossier titanesque" des attentats de Bruxelles détaillé depuis ce mercredi matin

 
attentat de bruxelles
 

Jusqu’au 30 janvier, les juges et les chefs d’enquête détaillent ce lourd dossier que sont les attentats de Bruxelles. Celui-ci compte pas moins de 300 cartons – 300 fardes – d’une dizaine de centimètres d’épaisseur. "Elles sont remplies de plus de 10 000 PV, de 1 000 auditions, de 20 commissions rogatoires internationales, 6 000 objets ont été saisis dont la plupart ont été analysés", précise notre reporter sur place, Dominique Demoulin. "La téléphonie est particulièrement volumineuse", poursuit-elle. "Avec un million de communications écoutées avec 272 numéros de téléphone analysés en profondeur."

La juge d’instruction a précisé pendant la procès que d'un maximum d'ordre a tenté d’être mis pendant deux ans pour "effectuer une présentation aussi pédagogique et aussi fluide que possible de ce dossier titanesque".

Le commissaire de Zaventem est venu témoigner sur le déroulé des faits. Il s’est rappelé être arrivé à 7h35 et à 7h58, la première vidéo a explosé. "Ce matin on a vu les premières photos et les premières vidéos de ce chaos à l’aéroport", décrit Dominique Demoulin. "Ce matin, on a enfin eu l’impression qu’on entrait dans ce procès."

Le déroulé 

La présentation de l'enquête sur les attentats du 22 mars 2016, qui a démarré mercredi devant la cour d'assises, sera divisée en trois thèmes afin d'être plus digeste pour les jurés, ont expliqué mercredi matin les trois juges d'instructions chargés de l'enquête à l'époque.

Afin d'alléger la présentation, les juges d'instructions ont aussi précisé que les fausses pistes avaient été volontairement omises et que, pour des raisons pratiques, il était impossible de faire témoigner toutes les centaines de personnes impliquées.

Chaque unité des services concernés a donc désigné un responsable chargé de témoigner en son nom. L'exposé sera divisé en trois phases.

La première portera sur les faits en tant que tels.

La deuxième concernera le début de l'enquête et s'arrêtera également sur les "lieux conspiratifs" et les "planques" des responsables des attentats.

La troisième et dernière phase traitera de thèmes et d'entités individualisées, notamment les accusés, les kamikazes ou encore l'ordinateur portable trouvé près de l'appartement de la rue Max-Roos à Schaerbeek.


 

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